PERFECT TIME AHEAD
9 septembre 2018 – 18 novembre 2018
PERFECT TIME AHEAD
Perfect Time Ahead explore l’iconographie commerciale qui a accompagné le développement des maisons horlogères au 20e siècle. L’exposition retrace, et se trouve à la croisée, d’une certaine histoire de l’horlogerie et de ses techniques, de la publicité et du commerce, de la photographie et du design graphique.
En sus de la virtuosité technique de la reproduction de montres, la photographie a produit un remarquable corpus d’images qui a accompagné le développement des maisons horlogères et contribué à façonner leur image. Le Photoforum en propose ici une relecture critique et contemporaine, par la présentation de publicités historiques originales, accompagnées d’une mise en scène particulière de ces iconographies.
Des thématiques récurrentes traversent l’histoire de la publicité horlogère. La montre est tout d’abord un objet technique, un outil indispensable à l’industrie, qu’il s’agisse de faire rouler les trains à l’heure ou de gagner une guerre. La publicité s’empare de ces accomplissements pour inciter ses clients potentiels à porter à leur poignet ces outils dont les performances dépassent la simple indication de l’heure. La conquête spatiale, l’aviation ou l’exploration des océans, qui allient l’horlogerie à ces prouesses humaines et techniques, sont fréquemment représentées dans les publicités. Si les développements de l’industrie horlogère se sont souvent révélés décisifs pour ces domaines, les maisons horlogères ont en retour utilisé leurs figures — des astronautes de la NASA, capitaines de la Pan Am et scientifiques de terrain — comme porte-paroles. Et suggéré au commun des mortels de s’en rapprocher par la possession de la même montre-bracelet.
Le sport dans toutes ses disciplines — de la danse classique au tennis en passant par la natation ou l’alpinisme — est également un thème majeur de ces campagnes publicitaires. Les corps masculins et féminins mis en avant dans ces campagnes se parent des mêmes qualités que les montres : perfection, précision, force et résistance. Le pouvoir politique, et plus généralement les élites, figure également parmi les thématiques privilégiées et les maisons horlogères revendiquent plus ou moins ouvertement parmi leurs clients têtes couronnées, hommes politiques influents, stars et autres personnalités en vue.
Enfin, certaines maisons horlogères n’hésitent pas à se positionner sur les grands débats qui traversent la société, par exemple l’égalité des genres en utilisant des slogans tels que « Salaire égal, temps égal ». L’écologie est également une thématique dès les années 1970, qui prend de l’importance lorsque la conquête des océans ou de l’air cède la place à leur protection.
Une exposition de Clément Gicquel et Danaé Panchaud
Perfect Time Ahead fait partie de Zeitspuren, une collaboration du Photoforum Pasquart, du Centre d’art Pasquart et du NMB Nouveau Musée Bienne, articulée autour du temps et de la mesure de son passage.
Cette exposition est rendue possible par le précieux soutien de OMEGA SA et de la Fondation Vinetum.
Image du haut: Astronaut Kathryn D. Sullivan, 41-G mission specialist, uses binoculars for a magnified viewing of Earth through Challenger’s forward cabin windows, Sullivan Views the Earth, October 6, 1984 (NASA / 41G-11-027)
Vue de l’exposition (Charlotte Falcy / Photoforum 2018)
Vue de l’exposition (Charlotte Falcy / Photoforum 2018)
Marine with the training gliders at Page Field, Parris Island, S.C., May, 1942 (Palmer Alfred T. / 1a35144v)
Vue de l’exposition (Charlotte Falcy / Photoforum 2018)
Vue de l’exposition (Clément Gicquel / Photoforum 2018)
Vue de l’exposition (Clément Gicquel / Photoforum 2018)
Astronaut Alan L. Bean, Lunar Module pilot for the Apollo 12 lunar landing mission, holds a Special Environmental Sample Container filled with lunar soil, 20.11.1969. NASA / AS12-49-7278
Vue de l’exposition (Clément Gicquel / Photoforum 2018)
Vue de l’exposition (Clément Gicquel / Photoforum 2018)
ZEITSPUREN
THE POWER OF NOW
9.09 – 18.11, Centre d’art Pasquart
The Power of Now met en lumière, par des installations, vidéos, photographies, performances et œuvres picturales, l’importance esthétique,matérielle et culturelle du temps. Celle-ci prend dans l’exposition la forme de séquences visuelles traduisant plusieurs discours contemporains. La temporalité, qu’elle relève du quotidien, de l’histoire, de la technologie ou de l’imaginaire, est problématisée sous quatre angles distincts par quelque trente-cinq artistes internationaux. La thématique des rapports entre travail et temps libre introduit cette réflexion, exprimant par des points de vue critiques ou ludiques un malaise latent qui envahit notre quotidien structuré et normé. Dans certaines oeuvres, le temps prend la forme d’une sculpture malléable qui questionne l’écriture de l’histoire, révèle des récits sous-jacents, et explore des processus matériels. Des temporalités variables entre des mises en scène et leur transcription se dévoilent dans des jeux entre performances, enregistrements et durée. D’autres œuvres, en expérimentant des scénarios spéculatifs et fictifs, nous renvoient finalement à l’interconnexion digitale et ainsi à l’accélération et à la dissolution de notre réalité.
Curateurs: Samuel Leuenberger et Felicity Lunn
D’UN TEMPS À L’AUTRE
9.09 – 27.01, NMB Nouveau Musée Bienne
Qu’est-ce que le temps et quel impact a-t-il sur nous ? Des générations de chercheurs en sciences naturelles et humaines ont tenté de le comprendre et ont produit une abondante littérature autour de ce thème central de notre société. Depuis l’Antiquité, diverses études physiques, philosophiques, métaphoriques ou encore sociologiques ont été menées dans cette perspective.
L’exposition du NMB Nouveau Musée Bienne n’a pas pour but d’offrir une synthèse de ces innombrables réflexions. Au contraire, elle donne un aperçu des différentes dimensions temporelles et explore les effets de la mesure du temps sur la vie des gens. De la multitude de mots et d’expressions comprenant le concept de «temps», 24 notions ont été sélectionnées dont «Temps libre», «Temps de travail», «Temps d’attente» ou «Air du temps». À travers l’exposition, elles sont analysées d’un point de vue artistique, archéologique et historique, expérimentées individuellement ou encore interrogées en fonction de leur pertinence sociale.