La photographie après l’immatérialité

La photographie et la technique deviennent l’objet de recherches artistiques et scientifiques

Avec des conférences performatives, des rapports de laboratoire ainsi que des conférences sur une utilisation artistique et conceptuelle de la technique photographique et sur la manifestation physique de l’image.

L’immatérialité de la photographie a atteint un nouveau pic après les CGI et les NFT avec des images générées par l’IA. Des noms comme « promptographie » décrivent de nouveaux processus et donnent une légitimité à des photographies qui n’ont jamais vu d’appareil photo ni de sujet. Parallèlement, des termes tels que « lens-based photography » sont introduits pour définir une pratique photographique dans laquelle l’acte de prendre une photo est encore basé sur le déclenchement d’un appareil.

Du point de vue des artistes*, des producteurs*, des chercheurs* et des historiens de l’art*, la négociation de la technique photographique nous semble actuellement plus actuelle et plus importante que jamais. En effet, notre rapport aux nouvelles technologies est certes constamment mis à jour et fait partie intégrante de notre quotidien, mais nous sommes de plus en plus à leur merci. Plus la technique devient compliquée, plus elle disparaît derrière elle-même – plus la boîte noire s’agrandit.

Les nouvelles technologies ouvrent également des espaces dans lesquels il vaut la peine de poser des questions oubliées ou nouvelles en rapport avec les pratiques analogiques. Comment évaluons-nous et comprenons-nous la photographie analogique et matérielle dans le contexte de la connaissance de la photographie numérique et dématérialisée ? La distance temporelle, et la prise de conscience d’une photographie en tant qu’objet, nous permettent-elles de jeter un nouveau regard plus critique sur les processus de création d’images analogiques ?

Ce symposium interroge les technologies numériques et analogiques et les fait dialoguer. L’immatérialité constitue le bruit de fond silencieux du symposium – de ce bruit émergent des questions et des positions sur la photographie « matérielle », qui laisse à son tour un écho dans le bruit de l’immatérialité.

Participants :
Andrea Gohl
Brigitte Lustenberger
Caroline Heider
Claudia Rohrauer
Estelle Blaschke
Hugo Ryser
Lisa Rastl
Maren Polte
Nadine Reding
Nicole Hametner
Rita Hofmann
Ruth Horak
Sabine Süsstrunk
Étudiant-e-s de la HEAB :
Tim Rod
Nina Caviezel
Daria Samoilova

Modération :
Amelie Schüle
Directrice du Photoforum
PasquArt Bienne

Curation :
Corinne Futterlieb
Haute école des arts de Berne