Zeitspuren: programmation cinéma au Filmpodium
9 septembre 2018 – 11 octobre 2018
PROGRAMMATION CINEMA
AU FILMPODIUM
Les films publicitaires et autres perles du cinéma racontent l’industrie horlogère régionale
Dimanche 9.09 dès 17h: 1ère partie
Dimanche 16.09 dès 17h: 2ème partie
Un programme présenté par Peter Fasnacht, avec des films extraits des archives de memreg, Lichtspiel Biel & Peter Fasnacht.
LES TRACES DU TEMPS
17.08 – 18.09, au Filmpodium
Même dans le cinéma narratif normal, le temps ne s’écoule guère comme dans la réalité: certaines séquences franchissent des heures, des jours, des semaines; les retours en arrière nous ramènent dans le passé, des séquences de rêve même en dehors du temps. Des films comme Cléo de 5 à 7, dans lequel le temps narratif correspond au temps raconté, sont rares. Ceux tels que Boyhood, où les douze ans passés à devenir adulte correspondent aux douze ans du tournage, sont uniques. Parce que chaque art est soumis à l’impermanence, il doit toujours traiter de celle-ci à sa manière. Andrew Goldsworthy a fait de l’impermanence, et en particulier de sa beauté, le thème principal de son art, comme le montre très bien le film de Thomas Riedelheimer. Et dans Visages, villages, un duo d’artistes inégal réussit néanmoins pour un court instant à abolir l’impermanence au moyen de graffitis grands comme une façade de maison. Ensuite il existe au cinéma quelque chose comme un temps ouvert. Il est simplement là, peut être rempli par un voyage autour du monde, comme dans Weit, ou laissé vide comme dans Dans la ville blanche. Finalement les possibilités de l’image en mouvement vont tellement loin que le montage n’est même plus nécessaire pour accomplir ses actions dans et hors du temps. Fish and Cat raconte son histoire en un seul plan et ne devrait donc pas reproduire un récit de plus de deux heures. Mais comme nul n’ignore que le temps est une illusion et que le cinéma, comme la poésie, ne doit suivre aucune règle, cet espoir est heureusement réduit à néant. Dominic Schmid